En avoir "plein le cul dos", avoir du mal à "digérer", se "prendre la tête", "casser les c...lles", autant d'expressions qui évoquent la connexion si fascinante du corps et de l'esprit ! Quand les émotions sont étouffées ou refoulées, le corps trouve parfois d'autres voies pour s'exprimer. C'est ce qu'on appelle la somatisation : les conséquences physiques d'un mal-être psychique. Les origines restent assez floues mais la plupart des personnes anxieuses ayant du mal à verbaliser leurs émotions sont les plus concernées.
Le plus dingue c'est que cette somatisation vient se nicher dans une partie du corps bien précise et qui en dit long sur nous. Le corps se transforme en claque géante qui nous réveille et nous montre ce que, parfois, on refuse de voir et comprendre.
Petit panorama des sources les plus répandues :
Mal au de dos = lourde charge psychique à porter au quotidien, poids des responsabilités, accumulation de la charge de travail, problèmes personnels...
Maux de tête = stress, tension, fatigue ou lendemain de soirée zumba cafew carnaval...mais là c'est juste un manque d'hydratation !
Mal au ventre = incapacité à digérer un événement. Le ventre est connu pour être notre deuxième cerveau. C'est l’épicentre de la psychée. Un événement non digéré peut devenir un traumatisme qui creuse le nid des maux de ventre chroniques.
Mal aux muscles = tension max. Les muscles sont relatifs à la souplesse et à la flexibilité. Les douleurs sont souvent liées à un effort intense mais parfois révèlent le besoin d'être plus cool et détendu !
Rages de dents ou douleurs aux gencives = incapacité à prendre des décisions importantes dans sa vie et surtout à les exprimer. La zone buccale étant la zone de la parole par excellence.
Mal aux mains (tensions, douleurs, rigidité) = difficulté à donner, prendre ou recevoir car la volonté de contrôle et de maîtrise est plus forte. Les mains sont liées à la sphère relationnelle dans le registre psychosomatique.
Tensions et blocages de la nuque (comme les torticolis) = conflit entre réalité et désirs profonds qui n’arrivent pas à cohabiter. Le cou fait le lien entre la tête et le corps, soit entre le monde des idées et celui de l’action d’où cette sensation de blocage.
Douleur à l’une des deux hanches ou aux deux = incapacité à aller de l’avant ainsi qu'une grande résistance au changement. Peur de perdre ses repères, peur de prendre des décisions importantes.
Maintenant que vous vous connaissez tout ça, ne partez pas bille en tête dans la surinterprétation systématique qui associerait toute douleur à une cause psychique ! Trois margaritas en terrasse + 6h de sommeil = Mal au crâne et grosse fatigue obligatoire mais ça n'empêche d'être heureux de cette folle soirée retrouvée 🙂
"La somatisation a ceci de positif qu'elle nous pousse à être davantage à l'écoute de notre corps, des signaux qu'il nous envoie estime Antoine Bioy, professeur de psychologie clinique et psychopathologie à l'Université Paris 8. L'hypnose et la méditation peuvent être de précieux outils pour poursuivre ce travail car ils nous aident à nous reconnecter à nos sensations."
En attendant respirez ou faites le pont à l'envers ça marche bien aussi.